Ca y est, c’est enfin le moment du départ. Les quelques jours à St Roman nous ont permis de faire le plein de chaleur et d’enchainer les siestes pour être en pleine forme pour le voyage.
On quitte donc Saint Roman en voiture avec Sophie direction Valence. On profite de cette première étape pour déjeuner dans le restaurant où on allait fêter la fin des camps il y a quelques années en mangeant une pizza aux ravioles. Il y en a toujours à la carte mais je crois que mon estomac ne le supporterait plus.
Rassasiés, on enfile nos gros sacs à dos pour un trajet en tgv qu’on connaît bien.
Quelques heures plus tard, on est bien contents de trouver la clim de l’aéroport après un bref aperçu de la chaleur parisienne dans le RER.
Après 2h30 de vol, nous atterrissons à Stockholm un peu après minuit. On s’imagine très vite dans un roman de Steig Larson. L’aéroport est presque vide. La gare de la navette vers Stockholm est installée dans les profondeurs d’une grotte : la roche noire des murs contraste avec le rouge du quai et les bancs au design très suédois. Mais surtout, il n’y a personne, et pas un son. On se demande où sont passés les autres passagers de notre vol et si le train annoncé dans vingt minutes est bien réel…
La navette finit par apparaître et on rejoint le centre ville qui est toujours très animé à 2h du matin. On est bien contents de trouver notre hôtel et de récupérer.
Le lendemain matin, ou midi pour être honnête, on sort enfin découvrir la ville. Plusieurs choses nous surprennent. D’abord il fait chaud, pas loin de 30 degrés alors qu’on s’imaginait déjà sortir nos manteaux. Ensuite, la ville est très calme, il y a peu de voitures. Soit à cause du péage urbain de Stockholm, soit parce que c’est le mois où tous les locaux partent en vacances. Et enfin le ciel est d’un bleu éclatant avec quelques nuages blancs qui font très “carte postale”.
On ne va pas vous mentir, on voyage surtout pour manger de bonne choses. Et comme il est déjà midi, on se dirige bien vite vers le marché couvert d’Östermalmstorg pour découvrir la gastronomie locale. Le marché historique est en travaux, mais la plupart des stands ont été réinstallés dans un bâtiment provisoire en bois très design. Décidément, ils sont forts. Et pour le poisson aussi : on ressort ravis après un saumon gravelax fondant comme jamais et du hareng dans une ribambelle de délicieuses marinades. On part ensuite digérer en arpentant le port et les petites rues de Gamlastan, la vieille ville.
Puis on part se perdre dans Södermalm, le quartier branché qui a aussi le nom de mon lit Ikéa. On monte et on descend d’une colline à l’autre, et on a l’impression de passer d’un parc à un autre tous les cent mètres. On visite probablement la ville dans les meilleures conditions climatiques, mais ça nous donne très envie de venir vivre ici. On boucle la visite du quartier par le musée de la photo et une très chouette expo de Scarlett Hooft Graafland, une Néerlandaise qui fait de drôles de mises en scènes aux quatre coins du globe.
Le lendemain, on prévoit de faire un peu moins de kilomètres à pied et de visiter Skeppsholmen et Djurgården. Ces deux îles jardins sont au milieu de la ville et hébergent plusieurs musées, la résidence d’été de la famille royale et ses jardins potagers.
On commence par les musées d’art moderne et d’architecture qui ont le mérite d’exposer beaucoup de femmes, mais j’en retiendrai surtout la terrasse au soleil sur laquelle on déjeune.
On enchaine ensuite sur le musée Vasa qui porte un nom de biscottes mais abrite en réalité une impressionnante épave de trois mâts extraite de la baie de Stockholm. Son histoire est incroyable. En 1628, la marine suédoise inaugure son fleuron : le Vasa ! C’est le plus gros navire de l’époque : 400 marins à bord, pleins de canons et grand comme un immeuble de quatre étages. C’est le roi en personne qui a donné les dimensions du navire, alors qu’il mène une guerre en Pologne. Manque de bol, le roi n’étant pas architecte naval, le navire sombre après un périple de … 500m dans le port. Le bâtiment était mal équilibré et un simple coup de vent le fit pencher et prendre l’eau par la moitié de ses sabords. Il coula en 20 minutes et fit une trentaine de victimes. Après avoir réussi à remonter à la surface quelques canons, on oublia l’épave pendant plus de 300 ans… jusqu’à ce qu’on la localise à nouveau dans les années 1960. S’ensuivit un travail fou de remise à flots, de conservation et de restauration qui dura 30 ans, jusqu’à ce que la ville fasse construire un musée autour de l’épave pour la mettre en valeur et faciliter sa conservation.
Vous l’aurez deviné, ce musé nous a émerveillés, on vous le recommande si vous êtes de passage.
L’heure tourne et on arrive trop tard pour visiter le Skansen, un musée vivant de plein air qui reconstitue la vie passée de différentes régions de la Suède. On le note pour notre prochaine visite et on explore le reste de l’île. C’est fascinant ! On est au centre d’une métropole de plus d’un million d’habitants, et on se retrouve à la ferme. Ce sont les potagers de la famille royale. Cette île est splendide, ça nous donne définitivement envie de revenir à Stockholm, peut-être pour voir si la ville est aussi agréable en hiver ou au printemps.
Mais il est déjà temps de rentrer car demain, notre voyage se poursuit vers le grand Nord.
Superbe cette première étape.
Toujours un plaisir de suivre votre plume, vous nous donnez vraiment envie d’aller découvrir Stockholm et attendons la suite avec impatience.
Bon vent….
Violaine
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